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ESTAMPE

A partir de 2003, auprès de graveurs et imprimeurs professionnels qui œuvrent dans le domaine de l’estampe à l’Atelier Circulaire de Montréal, je me forme aux diverses techniques de gravures.

Taille d'épargne :  - gravure sur bois/ xylographie

                               - gravure sur linoléum/ linogravure

Taille douce : gravure sur cuivre/ pointe-sèche, eau-forte, manière au sucre, aquatinte

Collagraphie : gravure sur carton

Monotype

Parmi ces techniques, j’ai souvent privilégié la collagraphie et le monotype qui présentent de larges possibilités créatives correspondant le mieux à mes préoccupations picturales.

 

La collagraphie implique la préparation d'une matrice en carton (épaisseur 2-3-4 mm) avec un médium acrylique, passé en multicouches, pour le rendre plus souple et résistant à la fois. Puis j’entaille le carton pour graver des lignes et motifs, et/ou je superpose par collage des textures variées ( papiers, tissus, végétaux, ciment, poudre de carborundum, gels acryliques...)

 L’utilisation du carborundum sur la matrice produit, à l'impression, sur le papier, des couleurs profondes et veloutées, tant au toucher qu’au regard, donnant ainsi une expression de force dans le rendu esthétique.

 

Le monotype me permet de monter des images spontanées en appliquant les encres de différentes couleurs directement sur un support vierge, en plexiglas par exemple, avec des pinceaux, rouleaux, mes doigts, des chiffons.... puis à tracer des lignes, des formes, dans les encres appliquées.

Avec le monotype ou la combinaison des 2 techniques, je réalise des épreuves uniques teintées d’une plus grande liberté dans le geste, une spontanéité dans la représentation.

J'incorpore parfois au moment de l'impression sous presse, de fins papiers japonais (enduits de colle de riz ), c'est la technique dite du '' chine collé ''. Ces papiers ont la particularité de faire ressortir la finesse des détails gravés, et également d'apporter de la couleur à la gravure, soit sur la totalité du fond, ou seulement par endroit, et cela en un seul passage.

 

L’impression :

J’imprime moi-même tous mes travaux en gravure, que ce soit pour des travaux d’exploration, pour une édition ou pour les monotypes, sur des presses de taille douce. Pour moi, l’impression fait partie intégrante de l’acte du graveur  elle est l’aboutissement du processus de création en tenant compte qu’elle engendre une certaine transformation lors du report de l’encre sur le papier mouillé. Les effets de l’impression continuent à m’interroger et à m’émerveiller car ils créent des atmosphères particulières et mystérieuses, très intéressantes à mon sens.

 

Démarche :

La gravure, pour moi a ouvert un chemin vers une création constante ; elle m’inscrit dans un processus artisanal et temporel où les gestes appris, acquis et répétés deviennent une mémoire du corps et de l’esprit, telle une confrontation à nos origines.

Tracer, laisser l’empreinte d’une trace peut être éphémère si le sol est aussi léger que du sable, ou paraître éternelle si le roc est creusé tel un sillon ; mais dans les deux cas elle porte la signification d’un passage et de la vie.

 

Mes images traduisent la nature et les animaux, des lieux réels ou irréels ; le monde du vivant.

À travers mes intentions de coloriste et un esthétisme recherché, j’ai au fond de ma mémoire, enfoui, latent, le souci de transmettre une émotion. Rejoindre un instant la propre sensibilité de « l’autre », l’interroger, offrir un partage sur la beauté du monde et l’importance de le préserver.

 2025  - Tous droits réservés Sylviane Chaurand

Mise à jour le 22 février 2025

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